Agriculture sauvage, bio, permaculture, agroécologie, agriculture bio-intensive, forêt-jardin, agroforesterie, vergers-maraîchers… Au gré des rencontres, des visites de fermes aux quatre coins de la France, des lectures aussi, s’est développée une envie de pratiquer une agriculture novatrice, basée sur le respect et l’observation de la nature, et sur l’autonomie paysanne. Avec toujours un fil conducteur : produire, en harmonie avec la nature, des produits sains et savoureux.

Trois vergers ont particulièrement été sources d’inspiration. Tout d’abord celui de la ferme du Bec Hellouin, qui s’inspire avant tout de la permaculture.

Créée dans les années soixante-dix en Australie par Bill Molisson et David Holmgren, la permaculture est un système conceptuel inspiré du fonctionnement des écosystèmes naturels, qui sont harmonieux et durables, sans intervention humaine. Permaculture signifiait, à l’origine, agriculture permanente (c’est-à-dire basée sur des cultures vivaces, notamment des arbres fruitiers) puis le concept s’est élargi pour devenir culture permanente, dans le sens de « durable ». Ainsi, comme l’écrivent Perrine et Charles Hervé-Gruyer sur leur site, « La permaculture cherche à concevoir des installations humaines harmonieuses, durables, résilientes, économes en travail comme en énergie, à l’instar des écosystèmes naturels. Ses concepts de design reposent sur un principe essentiel : positionner au mieux chaque élément de manière à ce qu’il puisse interagir positivement avec les autres. Créer des interactions bénéfiques, comme dans la nature où tout est relié. Dès lors, chaque fonction est remplie par plusieurs éléments et chaque élément remplit plusieurs fonctions, les déchets de l’un deviennent les produits de l’autre, permettant au tout d’être davantage que la somme des parties. C’est une vision holistique, organique du monde. La permaculture repose sur 3 principes éthiques : prendre soin de la Terre, prendre soin des Hommes, partager équitablement les ressources« . Pour plus d’informations sur leur ferme magnifique et sur leurs publications très inspirantes, cliquez ici.

Les vergers diversifiés est tombé en désuétude avec la mise en place de systèmes intensifs en monoculture durant les dernières décennies, visant essentiellement à approvisionner l’agriculture intensive et la grande distribution. Pourtant, ces systèmes traditionnels comme les prés-vergers ou les joualles du sud-ouest, ont nourri les paysans, les campagnes et les villes pendant des siècles, sans avoir besoin de recourir à l’irrigation massive et aux intrants en grande quantité que demandent les vergers intensifs modernes…. Le Conservatoire Végétal Régional d’Aquitaine cherche à préserver tout ce patrimoine paysan encore présent dans les 4 coins d’Aquitaine, en sauvegardant et multipliant les variétés anciennes intéressantes pour leurs résistances, leur rusticité et leurs saveurs, en étudiant les systèmes de culture traditionnels, et en proposant de nouvelles pratiques culturales agroécologiques testées dans leurs vergers issus de ces pratiques anciennes, revues et adaptées aux dernières découvertes agronomiques.

Ainsi, la plupart des arbres fruitiers des jardins des P’tits Délices d’Alice proviennent des pépinières du Conservatoire, et les rangs d’arbres diversifiés ont été plantés sur le modèle de leurs haies fruitières diversifiées, visant à diminuer la pression des ravageurs sans avoir recours à des produits phytosanitaires, même biologiques. Nombre de pratiques culturales que le Conservatoire Végétal recommande sont également adoptées, plus de détails sur ces innovations agroécologiques sont disponibles ici.

Enfin, d’autres arboriculteurs pionniers ont été sources d’inspiration, et notamment Biolo’Klock, également dans le Lot-et-Garonne. Pionniers de la bio, la famille Klockenbring a très tôt décidé de diversifier ses vergers, au delà des classiques pruniers d’Ente omniprésents sur leur territoire. Le résultat est un beau verger menée en agroforesterie, dont les fruits sont en grande partie transformés sur place en différents produits « nature » et savoureux! Cliquez  ici pour lire l’article écrit par Alice dans une revue de passionnés des fruits anciens, suite à la visite très enthousiasmante de ce verger.